Transpirer pour sa santé. Quelle belle façon de passer du temps. Cela fait près de 20 années que j’ai pris le goût de transpirer. Que ce soit dans un sauna ou une loge de sudation, ces tentes basses que de nombreuses nations amérindiennes utilisent pour des rituels, pour la purification qui passe aussi par transpiration. L’approche «holistique» n’est pas forcément une découverte contemporaine!
Ma première expérience eut lieu au Texas, lors de mon premier voyage en solo. Loin de tous mes repères, à des milliers de kilomètres de toute connaissance. Complètement au-delà de la limite de ma zone de confort, là où –comme quelqu’un l’a dit- la vie commence. C’était une loge de sudation menée par un «medicine man» sioux. Une loge de guérison pour 2 personnes non autochtones touchées par un cancer. Un point de non-retour pour moi, car ce moment fut le commencent d’un changement complet de vie. J’y ai transpiré, eut l’impression d’y brûler littéralement une partie de mon être. J’y ai senti la terre, le feu, l’eau(1) et l’air. J’y ai expulsé 2 calculs rénaux (sortis dans mes urines un peu plus tard dans la nuit), dépassé des peurs et ressenti pour la première fois de ma vie être vivant (justement…) à la juste place, au bon moment.
Je n’ai pas cessé d’en faire, même si la forme et le contexte peuvent varier : cercle d’hommes (nous avons nous aussi besoin de nous retrouver entre nous pour partager(2)..), retraites santé, rituels plus traditionnels assis au contact-dans le «ventre» de la terre mère, dans le noir et l’humidité, et, d’une certaine façon, seul face à l’univers…
Placées dans une retraite de détoxification, une loge est un merveilleux outil pour aider le corps à éliminer et se purifier un peu plus. La peau est un des 4 organes éliminant des déchets à l’extérieur du corps. L’impression d’y transpirer plus que de l’eau et des déchets est bien réelle. Ce n’est pas par hasard que les amérindiens en font une cérémonie. C’est un moment sacré, de rencontre avec soi, un temps privilégié pour laisser-aller, exprimer des choses qui ne sont plus nécessaires, des souffrances, des attachements. Un temps de transformation. Une alchimie.
On y prend effectivement soin du corps et de l’âme.
Qu’il est bon de transpirer! Des déblocages énergétiques peuvent mener à des libérations de toxines qui peuvent aussi être évacuée par la sueur…L’odeur dégagée nous aide parfois à nous rendre bien compte que l’on élimine quelque chose retenu depuis longtemps…Et cela peut parfois durer plusieurs jours!
J’en suis personnellement encore à essayer de comprendre comment ma sueur sentit l’eau de Javel pendant de grosses suées reparties sur une période de 6 mois. Je n’ai encore rien trouvé de tel dans la littérature médicale, mais de là à penser que le corps peut retenir le chlore de l’eau du robinet, il n’y a qu’un pas (je n’ai d’ailleurs trouvé qu’une étude scientifique parlant d’une telle accumulation dans les reins et testicules de rats).
Autant d’expériences confirmant que nous sommes encrassés! Mais le corps humain a une grande capacité d’élimination. À nous de l’encourager.
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